PATRICK JOQUEL Sur ce site, mon agenda des manifestations, des animations ainsi que les dernières publications.

lectures decembre 2022

Lectures de décembre 2022
Patrick Joquel
www.patrick-joquel.com

poésie
Titre : Le vent m’a dit bonjour
Auteur : Sylvaine Hinglais
illustrations : Barbara martinez
Éditeur : Éditions du Jasmin
Année de parution : 2 021
12,90€

22e prix Joël Sadeler
C’est le quinzième ouvrage de la collection Pays d’enfance des éditions du Jasmin. Un pays d’enfance, tout à fait. Un livre qui emportera les enfants dès la maternelle (et bien au-delà aussi longtemps qu’on demeure en ce pays) dans ses voyages. Un poème, ce sont des mots, des images, des rythmes, des surprises et ici beaucoup d’humour. Beaucoup de jubilation à jouer avec les mots. Sans prétention. Juste pour jouer. Rien n’est plus important que jouer.
Un livre à conseiller à tous les enseignants, à tous les médiateurs du livre ici ou ailleurs.
J’aime cette poésie qui s’amuse et nous amuse. Contrairement à ce que l’on pourrait croire à la première lecture, ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air d’écrire à cette hauteur. Alors chapeau bas à l’autrice et à son illustratrice qui nous offrent ici de partager une bonne complicité avec la vie et ses rires.

https://editions-du-jasmin.com/poesie/500-le-vent-m-a-dit-bonjour.html

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Titre : Poèmes à Tilda
Auteur : Thierry Radière
Illustratrice : Joy Eau
Éditeur : Les Carnets du dessert de lune
Année de parution : 2 022
Un petit album souple et carré. Des poèmes adressée à une petite fille, celle de l’auteur, comme une longue méditation contemplative et joyeuse de cette jeune vie ; comme un apprentissage à vivre à hauteur d’enfance.
Beaucoup de tendresse et de bienveillance dans ces poèmes qui mis bout à bout donnent comme une histoire, comme un long sourire émerveillé.
Des aquarelles accompagnent ces mots de leurs douceurs, de leurs rêves.

J’ignorais qu’un jour
j’écrirai des poèmes
à ma petite-fille
parce que je pensais
que je n’y arriverais pas
qu’il y aurait toujours
une limace entre mes vers
un brin d’herbe accroché
à une voyelle
une longue paille
qui dépasserait d’un mot

Un livre à offrir à tous les parents ou grands-parents pour apprendre à grandir avec son enfant ou petit enfant.

Peu importe les saisons
qu’il pleuve qu’il vente
qu’il neige ou qu’il fasse beau
chaque jour est une étape
d’un long et palpitant voyage
à bord d’un vaisseau spatial
spécialement conçu pour nous
vers une destination inconnue.

https://dessertdelune.com/boutique/poesie/poeme-a-tilda/

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Titre : L’Atelier des Z’expressions
Auteur : Claire Delbard
Illustrations : Adeline Ruel
Éditeur : L’Atelier des Noyers
Année de parution : 2 019
Dans la collection Carnet d’enfance, Claire Delbard et Adeline Ruel offrent une réflexion humoristique autour des expressions de la langue française. De courts poèmes pour jouer avec Avoir la banane, En mettre sa main au feu ou encore Avoir le cœur sur la main… Une grenouille souriante les accompagne. Elle s’appelle Georgette. Une héroïne dans un recueil de poèmes, c’est assez rare pour qu’on le souligne ici. Elle saute de page en page et s’en amuse. Tout ceci est joyeux, ludique et sans prise de tête.
En lisant ce petit livre, une idée me traverse l’esprit : avec une classe mettre en voix et en scène ce petit bijou. En fond, via un vidéo projecteur, les illustrations d’Adeline et des photos ou images réalisées par les élèves ; et sur scène confier un poème à un ou deux acteurs pour leur donner corps ou voix.
On ajoutera évidemment des poèmes créés par la classe autour des expressions que Georgette a oublié.
À lire des la maternelle et jusqu’à plus soif.

https://www.atelierdesnoyers.fr/

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Titre : Mots de Paix et d’Espérance
Auteur : anthologie, textes réunis et traduits par Marilyne Bertoncini
Éditeur : Oxybia
Année de parution : 2 022
15€
Une centaine d’auteurs d’une vingtaine de pays sont rassemblés dans cette anthologie.
En avant propos on lit ceci Quand la guerre est dans tous les esprits, qu’elle frappe nos frères si proches, dans cette Europe que nous imaginions éternellement pacifique arpès les tragiques guerres du 20e siècle, il est difficile de trouver les mots qui soutiennent et qui pansent – d’offir des mots d’accueil et d’espérance. C’est ce manque que tentent de combler les poètes qui ont répondu à l’appel du jeudidesmots.com …
quelques extraits de ce livre, car on ne peut pas tous les citer ces poètes qui ont répondu à cet appel à l’espoir…

Chen Hsiu-Chen 
… Chaque mort
est le père de quelqu’un la mère de quelqu’un
la femme de quelqu’un le mari de quelqu’un
le fils de quelqu’un le petit-fils de quelqu’un

derrière chaque chiffre
il y a
e chagrin d’un père la douleur d’une mère l
le cri d’un fils les larmes d’une fille …
*
Patrick Williamson
Ici et maintenant
Nous sommes peu de chose, Dieu, nous ne sommes presque rien,
peut-être un souvenir, un souffle,
une ombre de passants, nos parents,
peut-être le souvenir de quelque vie perdue,
un tonnerre qui nous rappelle de bien loin,
nous allosn sans savoir, en chantant pour la gloire,
et ne nous reste rien de ce que nous servons
avec la même conscience aveugle qui fait que l’on nage :
mais
la neige peut apaiser votre âme plus que vous ne le pensiez
laissez dériver vos soucis vers le lointain
rappelant les fleurs de cerisier, le froid du givre contrastant
avec la perfection d’un chaud couchant.
Voilà ce qui me donne un sentiment d’espoir.
*
Paolo Zanardi
Depuis quelques jours je remarque
une poussière de sable blanc sur le plancher
comme si un ver rongeait le mur.
Les bords du plâtre s’effritent peu à peu
secrètement, à l’ombre des montants des portes.
Je me demande si c’est de cette manière
que le monde lentement prend fin.
Je m’arme de mastic, d’une spatule,
je comble les fissures, j’égalise les bords,
je bouche les trous laissés par les clous
des tableaux d’autrefois.
De la salle j’appelle à l’aide
Miles et sa trompette,
j’ajoute un poème de Walcott
tandis qu’en cuisine cuisent les asperges.
Modestement, je répare mon petit morceau
de la planète.
*
mars 8
seul
dans la foule
attendre un train
pour quelque part paisible
un sac et dix mille souvenirs pour laisser-passer
seuls par milliers
un point d’interrogation pour horizon
les poings serrés sur la poignée d’un sac dérisoire
un train
une vie exilée
migrant pour les uns
réfugié pour les autres
seul avec son humanité
seul avec son corps errant
sur un quai aux pas perdus
seul en attente d’un train
Patrick Joquel
in mots de Paix et d’Espérance Oxybia
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https://jeudidesmots.com/

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Titre : Au loin le vent
Auteur : Max Alhau
Éditeur : L’ail des ours
Année de parution : 2 022
Ce quinzième titre de la collection Grand ours invite le lecteur à sa mémoire, à son passé. À visiter les jalons de son histoire de vivant.
Nous sommes là, présents,
à guetter cet instant
qui nous entraînera
dans ces lieux que l’enfance
n’a jamais déserté.
Car on est de son enfance comme un arbre de ses racines. On y puise, on s’y abreuve. On tient debout depuis ce lointain territoire. On avance aussi, dans la lumière des jours. Les yeux rivés sur un horizon qu’on n’atteindra pas. On le sait. On s’obstine à marcher. Vers soi. Sans jamais vraiment arriver. L’humain est un marcheur en quête ; une quête qu’il sait perdue d’avance. Un marcheur têtu que le vent pousse en avant.
Celui qui s’invente un pays
en oublie les frontières.
Il marche au-devant de lui
sachant qu’il ne s’atteindra pas.
Tout ce qu’on atteint, c’est la perte. Irrémédiable. Le temps nous effrite, nous dissout. Même les visages aimés désertent la mémoire. On avance, oui. Au cœur de ses rêves et de ses espoirs ; on avance vers sa mort.
Il ne reste que les mots, les paroles,
qui t’incitent à poursuivre ce voyage
aux haltes incertaines, aux départs différés,
tout ce que l’on croit posséder
et que le vent dissout.

Une suite de poèmes qui interroge ainsi la perte et plonge le lecteur dans cette méditation vivante, cette interrogation fondamentale : vivre ?
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roman
Titre : Paul et le trésor de l’Empereur
Auteur : Audrey Thaëron
Éditeur : I and I production
Année de parution : 2 022
13,50
Une fiction inspirée d’une légende. L’Empereur Napoléon a bien accosté à Golfe-Juan, oui. Il est bien passé par Cannes, Mouans-Sartoux, Grasse etc ; itinéraire connu aujourd’hui sous le nom de Route Napoléon. Direction le Nord, Paris. La légende raconte qu’il a laissé quelque part en chemin un trésor…
C’est à sa recherche que Paul, un collégien passionné d’histoire, va fuguer. Il part à l’aventure, couvert par un copain qui le suit d’appel en appel. Il va suivre la route Napoléon pendant plusieurs jours. Une aventure entre légende et réalité. Ce sera son grand-père, un autre passionné de Napoléon, qui va le retrouver et le ramener au monde réel.
Est-ce que le secret de cette fugue aventureuse sera gardé par les complices de Paul ?

https://www.iandiprod.com/

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www.patrick-joquel.com